Le risque naturel est celui que courent, du fait d’aléas naturels, les hommes, leurs biens et tout ce à quoi ils attachent de l’importance. Parmi ces aléas, on peut citer les éruptions volcaniques, les séismes, les cyclones, les tempêtes, les inondations et submersions, les tsunamis, les avalanches, les canicules, les sécheresses, les méga-feux, les vagues de grand froid et quelques autres encore. Ces événements sont une menace pour la vie des hommes, leurs possessions mobilières et immobilières, les équipements publics, ainsi que pour les éléments naturels auxquels ils tiennent (paysages, espèces animales et végétales…). Face aux risques naturels, les sociétés et les individus développent des stratégies de protection : plans d’alerte et de gestion de crise, mise en place d’équipements de défense et de secours, déplacement des infrastructures menacées, etc.

Certains chercheurs estiment qu’à l’ère de l’anthropocène* il n’est plus pertinent de parler de catastrophes naturelles, que celles-ci ont toutes plus ou moins une origine anthropique. Ainsi, les inondations sont-elles en partie dues à l’imperméabilisation des sols et aux cultures en open field, les cyclones, canicules et sécheresses au changement climatique en cours depuis le début de l’industrialisation et ainsi de suite. Cette position paraît néanmoins excessive, puisque certaines catastrophes naturelles restent indépendantes de la façon dont les hommes vivent au sein de leur environnement et le transforment. Ainsi en est-il des catastrophes liées à la tectonique des plaques, tels les séismes, les éruptions volcaniques et les tsunamis ; événements dont ni la survenue ni l’ampleur ne dépendent de l’activité humaine.  

Par ailleurs, est souvent défendue l’idée que la vulnérabilité des sociétés humaines face aux risques naturels est le résultat de choix qu’elles ont faits. Elles seraient à l’abri des agressions de la nature si elles s’étaient tenues à l’écart des territoires où celle-ci engendre des phénomènes particulièrement dangereux. Il paraît pourtant difficile à une population mondiale de plus de sept milliard d’individus d’éviter toutes les pentes de volcan, les littoraux sujets aux tsunamis, les régions sismiques et autres territoires soumis à un ou des risques naturels importants. D’autre part, même si les humains parvenaient à vivre hors de ces zones dangereuses, cela ne les préserverait pas de toute perte lors des catastrophes naturelles : comme nous l’avons dit plus haut, les paysages et les espèces animales et végétales, qu’ils se situent dans des zones habitées ou désertiques, constituent un bien commun pour l’ensemble de l’humanité et leur disparition ou dégradation une indiscutable perte pour celle-ci.