Certains événements sont redoutés par des groupes d’individus, voire la majeure partie de la société, sans pour autant que leur réalité soit scientifiquement établie. Aussi relèvent-ils, au moins provisoirement, de la catégorie des « risques potentiels » (Godard, 2003)[1]. On peut citer comme exemple bien connu l’electrosmog que généreraient les téléphones portables et les antennes relais. L’existence de ce phénomène est encore discutée et ses éventuels effets nocifs l’objet d’importantes controverses scientifiques. Aussi, en attendant que les dommages qu’engendrent, peut-être, les ondes électromagnétiques soient confirmés et évalués, que l’on connaisse, même approximativement, la probabilité de les subir en fonction de l’usage que l’on fait de son téléphone ou de la proximité de son lieu de vie avec les antennes relais, les risques qu’ils représentent ne sont que potentiels.

[1] Olivier Godard, 2003, « Le principe de précaution comme norme de l’action publique, ou la proportionnalité en question, Revue économique, vol.54 n°6, 1245-1276.